La précarité ergonomique issue des nouvelles technologie
Est-ce bien raisonnable de poser un titre de note aussi peu réécrit ?
C'est une formulation spontannée de mon esprit. La vidéo ci-dessous me rappelle à une sensation que je tente de modéliser en ce moment. Les devices personnels par leur petite taille et leur "simplicité" m'évoquent en quelque sorte une précarité ergonomique qui serait issue des nouvelles technologies. J'entends une précarité au sens pénurie d'espace, de confort, de naturel et non sociale (of course). Je me demande alors, si nous devons nous féliciter de lire une revue de référence sur iPhone, lire une oeuvre littéraire sur écran, un site de presse en mode "flux", ou encore jouer (pire apprendre) d'un instrument de musique sur un écran aussi tactile et intuitif soit-il ! La question se pose évidemment pour les plus petits devices que nous consommons. Les tablettes déjà, par leur format résolvent quelques précarités de lecture citées avant.
Les projets musicaux ou artistiques sur mobiles et tablettes sont souvent surprenant, d'une facture honnête et issue d'une démarche sincère, mais nous sommes en droit de nous interroger sur l'avenir d'une telle évolution. Nos enfants seront des virtuoses du clavier sur iPad sans avoir un jour demandé à encombrer le salon d'un piano ou à réquisitionner le garage pour leur groupe de rock. L'inconfort visuel des plus petits écrans, la complexité de prendre aisément à pleines mains des supports miniaturisés et d'autres sensations de notre "diminution physique" s'inscrivent dans les interrogations liées à l'émergence de l'ergonomie tactile "du bout des doigts" et non dans des doutes, ...
De l'aveu de tous, le tactile offre une expérience heureuse à ses utilisateurs. Au prix de quelle autre contorsion ?