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En tête à tête : Thibaud Elzière de fotolia.fr

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Je vous propose d'en savoir plus sur la philosophie de création et les objectifs du site fotolia.fr.
Je remercie très chaleureusement Guillaume Le Bleis, Responsable Fotolia France pour son soutien et sa disponibilité ainsi que l'auteur des réponses à lire ci-dessous, principal intéressé de notre sujet puisqu'il s'agit du fondateur de Fotolia : Thibaud Elzière.

J'espère que cette note vous donnera envie de découvrir le site et vous apportera une vision du marché de l'achat d'images : ses fondements, objectifs, caractéristiques, perfomances.

[Remise en contexte ]
Suite à ma note sur cette banque image en ligne citée dans Libération du 30 août, j'ai été contacté par le responsable France pour me remercier de l'effet "relais" (potentiel) de ma note suite à cette parution. Intéressé par le sujet et motivé par son contact, je lui ai rapidement proposé de faire une note complémentaire et plus détaillée. Il a accepté spontanément et a activement soutenu l'initiative, au point que vous allez lire, grâce à Guillaume, les propos du fondateur lui-même... 

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Pouvez-vous présenter fotolia le site, mais aussi l’entité qui le gère ?
sa date de création, son idée fondatrice, sa philosophie, ses objectifs…

Fotolia a été créé en Novembre 2004 mais son lancement officiel a été réalisé en novembre 2005 conjointement sur la France et les états-unis. La société est née de ma rencontre avec Oleg Tscheltzoff et Patrick Chassany fondateurs d’Amen. Le principe est simple, démocratiser l’utilisation légale d’images en proposant une large collection d’images à prix réduits grâce à une stratégie de volume et à la contribution de plusieurs milliers de photographes.

Notre objectif est d’offrir à nos clients la plus grande banque de photos de haute qualité à prix réduits tout en offrant la possibilité à des milliers de photographes et de graphistes de mettre à profit leurs talents.

Quelle est sa cible d’acheteurs principale ?medium_prix_fotolia.2.jpg
Au départ, nous avions fixé que les acheteurs seraient principalement les designers/graphistes freelance, les petites agences de communication et les PME grâce à un prix d’appel bas. Nous nous sommes rendus compte que finalement nous touchions tous les entreprises ayant besoin d’images d’illustrations quelque soit la taille de l’entreprise ou le secteur d’activité. Ainsi, par exemple 70% des 40 plus grosses entreprises françaises ont déjà acheté des images chez Fotolia et nous comptons même de grosses administrations, des ministères et les plus grosses agences de publicité et groupes de presse français. Finalement, contrairement à ce que nous avions prévu, nous avons ouvert à la fois un nouveau marché de l’images libres de droit en ciblant des petites structures qui n’avaient auparavant pas forcément la possibilité d’acquérir de l’image libre de droit mais nous récoltons aussi des parts du marché existant correspondants aux grosses structures, habituellement très grand consommateur d’images. 80 000 clients utilisent aujourd’hui les services de Fotolia (tous pays confondus) du webmaster freelance à la multinationale.  

Quels sont les « photographes/ vendeurs » visés ?
pro, semi-pro, utilisateurs/ contributeurs, monsieur tout le monde ?

Fotolia dans l’esprit (pompeusement) Web 2.0  est ouvert à tous et c’est une raison de son succès. Chaque nouvelle image est analysée par notre équipe de modération. La modération est un aspect essentiel du concept qui différencie Fotolia d’un site de partage de photos par exemples. Du fait de cette modération, Fotolia compte majoritairement des photographes amateurs de talents et des photographes professionnels. Plus de 30 000 photographes proposent aujourd’hui leurs images à la vente et plus de 200 nouveaux par jours nous rejoignent.

Existe-t-il des critères de sélection sur les photos mises en ligne et disponibles à la vente ? Plus de 8000 images par jour sont inspectées par notre équipe de modération. La qualité de l’image, le sujet qu’elle représente ainsi que la conformité aux lois sur la propriété intellectuelle et industrielle et le droit à l’image sont des critères de sélections. Pour donner un ordre d’idée, une photo représentant une famille par exemple doit être accompagnée d’autorisations à l’image pour chacun des modèles représentés sur la photo. Ces documents sont fournis par le photographe au moment du téléchargement de l’image. Fotolia est très sensible au respect des lois sur la propriété industrielle et intellectuelle et à ce titre un wiki est mis à disposition des photographes sous la forme d’une immense base de données sur les problèmes de copyright à travers le monde. (http://www.fotolia.fr/wikilia/)

Pourquoi avoir choisi de doubler le site d’un blog ?
Les blogs Fotolia, puisqu’il y en a un par pays, sont des éléments indispensables au site. Ils sont utilisés comme outils d’information et de communication. Nous informons les utilisateurs sur les nouveautés relatives au site, nous publions des articles sur le monde de la photographie et de la communication et le blog se révèle un outil très pratique en gestion de crise pour la communication d’urgence afin de communiquer en temps réel et  recueillir les réactions de nos visiteurs. Le blog qui nous sert par ailleurs de base de connaissance est intimement lié au site puisque la FAQ du site par exemple est automatiquement alimentée par le blog via l’utilisation de flux RSS. Le blog France (http://blog.fotolia.com/france) compte plus de 500 articles et plus de 800 commentaires. Nous croyons beaucoup au blog pour appuyer notre stratégie de développement local afin d’être, dans chacun de nos pays, plus proches de nos membres. Le blog est soutenu par un forum, indispensable, permettant les échanges et les interactions entre les membres (http://www.fotolia.fr/forum/)

Quel est le nombre de visites / journée atteint ?
Nous comptons de plus en plus de journées à plus de 70 000 visiteurs uniques (tout pays confondus).

Quels sont les développements à venir ?
Notre stratégie est simple, vendre de plus en plus d’images pour augmenter l’influence et la visibilité de Fotolia et accroître le revenu de nos photographes. Certains d’entre eux gagnent aujourd’hui des revenus mensuels équivalent à un petit salaire. Cette stratégie de croissance passe par un développement clair à l’internationale avec la sortie très prochaine de la version italienne et d’autres pays à venir… Notre implantation à l’international ne se résume pas à la traduction d’un site mais à une approche locale globale : proposer la recherche sur le site sur l’ensemble du contenu en langue locale et une structure implantée localement en charge du service client, du marketing et de la communication. Notre stratégie s’appuie aussi sur des partenariats pour élargir l’éventail de nos clients comme nous avons fait en Allemagne en s’alliant avec 1&1, le plus grand hébergeur du monde ou en Espagne avec Arsys. L’innovation nous permet de soutenir notre développement en proposant à nos clients de nouvelles fonctionnalités de recherche et de gestion. Nous mettons un point d’honneur à offrir à nos clients des outils pour permettre une recherche pertinente et efficace malgré le nombre croissant de la base d’images et la variété du contenu en ligne.  

La version 2 est prévue pour quand ? Vous m’en avez parlé dans l’un de vos mails !!!
La version 2, en développement depuis le début de l’année, est annoncée très prochainement. Si peu de changements au niveau de l’interface et du design sont à prévoir, le noyau du site a été intégralement refondu de manière à proposer un site plus stable, plus rapide. Ainsi il sera possible très bientôt de profiter d’API plus évoluées et dés la sortie de la V2, il sera possible de mettre en vente des images vectorielles sous le format open source SVG. La version 2 de Fotolia s’inclut dans une stratégie de développement à l’international et sera capable de supporter une masse de visiteurs et d’images en constante croissance.

Peut-on dire que vous êtes en concurrence directe avec getty images et d’autres ?
Vous positionnez vous en challenger ? sur quel critère ou quel service ?
Comme expliqué précédemment, notre marché se divise en deux secteurs. Un secteur, dit traditionnel, constitué des entreprises de moyennes et grandes tailles, qui ont toujours été de grands consommateurs d’images ; et un nouveau secteur constitué des indépendants et des petites entreprises qui n’ont pas toujours pu se permettre l’utilisation d’images libres de droits. Avec une qualité d’image toujours meilleure, un choix toujours plus large (plus d’un million d’images aujourd’hui) et des prix jusqu’à 100 fois inférieurs, nous nous plaçons clairement en challenger des banques d’images traditionnelles, comme Getty Images, sur le secteur traditionnel.

Sur ce que l’on appelle le nouveau marché, notre objectif est de se positionner en leader.  En tant qu’amateurs d’images, nous respectons les grandes banques comme Getty et Corbis qui nous présentent des images sensationnelles et nous souhaitons grâce à notre stratégie de volume attirer toujours de plus en plus de photographes de talent. De plus, nous travaillons chaque jour sur des nouvelles technologies permettant de proposer un moteur de recherche toujours plus pertinent et des outils innovants basés sur la recherche collaborative comme Similia : http://blog.fotolia.com/france/innovation/similia.html

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Tribune libre comme on dit…
A vous de définir et développer un petit pitch ou autre…
Face à une tribune libre, on se heurte quelques fois au syndrome de la page blanche, mais pas cette fois j’ai envie de vous parler de quelque chose que l’on oublie parfois lorsque l’on parle création d’entreprise : le produit. Et nous, notre produit c’est la photographie d’illustration. Souvent décriée par les puristes comme un produit de grande consommation, je tiens à lui rendre hommage ainsi qu’à ses créateurs dans cette tribune. Plus je découvre la photographie d’illustration, dont le terme anglais consacré est stock photography, plus je suis en admiration devant ce type d’images qui mêle le pratique à l’esthétique, l’utile à l’agréable. Parcourez la banque d’images de Fotolia et je suis sûr que vous aussi vous serez sensibles au charme de certaines images qui découle clairement d’une recherche artistique et esthétique poussée !

Je vous remercie Thibaud pour cette tribune libre, dont je partage la dynamique...


NB : Par avance pardon des maladresses ou imprécisions possibles de mes propos - Chez fotolia ou vous internautes, n'hésitez pas à poster vos réactions... J'en prendrai au plus vite acte !


A vos réactions !!!
Merci de votre int
érêt...

 LIRE ma précédente note sur fotolia.fr

Stéphane Thorel.
stephanethorel@aol.com ou st_lamire@hotmail.fr pour dialoguer



Pin it! 7 commentaires

Commentaires

  • Bravo pour cet interview. Belle démonstration!

  • Bonjour,

    personnellement je pense que des entreprises comme Fotolia ne font que casser le marché de l'image avec des prix totalement dérisoirs. Personne ne peut s'aligner et c'est les photographes indépendants qui paient les pots cassés! comment voulez vous que nous rivalisions avec des machines comme ça. Je dénonce une concurrence déloyale. Et puis c'est marrant mais sur la photo vendu 1euros en ligne, je me demande comment le photographe peut vivre....? vous me direz que c'est une question de quantité.... je rétorquerai que meme le fondateur de Fotolia dit que CERTAINS photographes (entendez les plus achetés) gagne un petit salaire (entendez a peine un smic)... ce sont des gars qui ont du déposer des centaines d''images.... c'est injuste. Et oui, la photo d'illustration est un vrai travail qui demande bcp de temps, de patience et surtout d'investissement, c'est donc d'autant plus inadmissible d'oser vendre des images qui ont demandé tant d'efforts au prix maudique de 1 euros.

    Pour finir, sachez que la notion libre de droit est illégale en droit français, sous entendu une image ne peut etre vendu ou cédée sans aucune condition d'utilisation. Sont obligatoires une durée, une délimitation géographique et une (ou plusieurs) utilisation(s) prédéfinie(s). Ceci conditionnant la cession de droit et donc le tarif de l'image.
    En conclusion, je dénonce ce type de photothèque et j'encourage Monsieur Thibaud Elzière à me répondre.
    Cordialement,
    Bila.

  • Bonjour,

    Les photographes Fotolia s'y retrouvent en jouant sur le volume plutôt que sur le prix. C'est une stratégie valable dans tous les secteurs et ceux-ci s'y sont adaptés, le monde et les besoins évoluent on se doit d'évoluer avec. Fotolia tire peut être les prix vers le bas mais agrandit clairement le marché à ce qui ne pouvait pas jusqu'à aujourd'hui se permettre les banques d'images, est-ce que c'était plus juste ? De plus, il restera, croyez-moi, toujours un grand marché pour la photographie d'illustration spécifique et élitiste.

    La mention "libre de droit" ne veut absolument pas dire comme vous le précisez à juste titre "libre de tout droit" et les contrats Fotolia délimitent clairement les utilisations. Il faut savoir que dans le modèle Fotolia, ce sont les photographes qui détiennent le copyright de leur images, Fotolia n'est qu'un intermédiaire de vente contrairement à certaines banques qui deviennent propriétaire du contenu.

    J'espère avoir répondu à vos questions,

    Thibaud Elzière
    Fotolia

  • Bonjour,

    Etant photographe et faisant partie de Fotolia, je me permet de dire à "Bila" que Fotolia rémunaire correctement ses créateurs (photographe, graphistes, dessinateurs) d'une très bonne manière à savoir que l'on peut vendre la même photo des milliers de fois tout en en gardant les droits.

    De plus d'un point de vue personel je ne vend pas mes images à 1 euro, mais à 5 euros pieces ( oui le photographe peut choisir ses propres prix suivant son "grade", appeler "couleur" chez Fotolia, bientôt je passerai "Argent" au lieu de "bronze" et je pourrai doublé mes prix).

    Entrer dans une agence à la "Getty" et compliqué, contrairement à Fotolia.
    Je suis pleinement satisfait des services que m'offre Fotolia, de plus je continue à travailler pour des entreprises ou des particuliers pour des travaux "sur mesure".

    Dancette Jérôme.

  • si vous souhaitez vous inscrire ou visiter fotolia :

    http://fr.fotolia.com/partner/373

  • Bonjour

    Monsieur Elzière, je serai très honoré de pouvoir discuter avec vous à propos de tous ces sujets...

    Ce que veut exprimer Bila ne concerne pas seulement les revenus des photographes* (très contestables, voir plus bas) mais bel et bien les aspects juridique, social et fiscal inhérents à ce type d'activité :
    - en France il n'est PAS PERMIS de céder des droits d'usage sur des oeuvres (dont font parti les photographies) sans limite de temps, d'espace (géographique) et sans spécification des usages qui en sont faits (les deux premiers éléments sont à minima non respectés par les microstocks)
    - quid des charges sociales (AGESSA) obligatoires sur les cessions de droits d'usage liées aux photographies ?
    - quid de la déclaration des revenus issus des microstocks (ndlr : s'applique aussi aux revenus pub type ADSense, dont on peut soupçonner qu'ils ne sont pas déclarés chez la plupart des "petits porteurs" !)

    Par ailleurs, le problème ne se situe pas tant sur le fait que le photographe gagne ou ne gagne pas autant que dans le marché traditionnel de l'illustration ; le problème réel est le véritable dumping inhérent au fait que les acteurs traditionnels de l'édition (magazines, éditeurs, agences de comm') viennent piocher dans les microstocks (à l'origine - détrompez-moi - plutôt destiné au marché du web où effectivement il y avait un véritable décalage, ou vide, par rapport à l'existant) en recherchant des images à des prix dérisoires (sans pour autant baisser leur prix de vente !)

    Résultat : le marché est tiré vers le bas, et on arrive à du grand n'importe quoi au niveau du contenu de ces magazines qui vont chercher seuls des images qui ne collent plus à ce qu'elles sont censées représenter (entraînant une véritable désinformation du lectorat !)

    Un exemple ? Je suis spécialisé dans la photo d'animaux domestiques (notamment les chats) ; sur votre banque d'image, 15% d'erreurs AU MINIMUM dans l'identification des "modèles" de races présentées... Erreurs que l'on retrouve évidemment dans les mags qui achètent vos images ! Ceci est applicable à peu près à toutes les images d'espèces animales disponibles sur votre photothèque (dans une plus ou grande mesure selon cas).

    Vous n'êtes pas en train de tuer une profession (elle était déjà bien mal en point avant votre arrivée), vous êtes en train de pourrir un marché, celui de l'image !

    Enfin, je terminerai sur une petite leçon de mathématiques, juste histoire de faire faire un peu de calcul mental à vos utilisateurs : 2 images à 1500€ pièce, ça fait combien de ventes à 0.18€ ?... (droits cédés pour une durée de 10 ans sur une utilisation très précise ; ma meilleure vente de l'année en montant absolu... et pourtant je ne suis pas pro à plein temps, ni plus talentueux qu'un autre !)

    Plus de 900000 inscrits qui se partage un "gâteau" qui grossit moins vite que le nombre de parts... Autant parler de quelques miettes !

  • Salut, Cet article est réellement judicieux et il illustre assez le sujet présenté. J'aime vraiement la sincérité des explications au sujet pour les points évoqués. Je m’attendais pas à mettre la main sur une approche tellement explicite, de plus la majorité des réponses écrites sur ce blog ont répondu à l'essentiel de mes revendications à propos de ce thème. assez facilement qu’il peut être intéressant toujours plus la mentalité sur ce point et je reste totalement de l’engouement que cela peut engendrer. J'attends avec empressement votre intervention suivante, qui j'espère, sera immanquablement tout autant captivant. Dans l'attente de pouvoir vous lire à nouveau prochainement. A bientôt.

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