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Avoir la critique positive serait contre-nature !

scientifique, étude, cerveau, jugement, société humaineDans les entreprises comme dans la société humaine, nous sommes confrontés au jugement des autres. Tous envieux d'une vie sociale épanouie, nous faisons mine d'incarner la "confiance en soi" et de n'attacher qu'un intérêt modéré ou choisi à l'avis de son entourage. Mais ce serait illusoire voire hypocrite de penser s'affranchir de l'avis extérieur ; comme un refus de socialisation.

Seulement une équipe scientifique américaine vient de révéler que nous avons une facilitée naturelle à être négatif dans la critique.

Un reproche est plus facile et rapide à adresser à une personne ou relative à une intention, selon les résultats de cette étude. La critique positif est plus lente et nous hésitons à la partager avec l'intéressé.

Nous serions plus à l’aise dans un système de communication basé sur la critique moralisatrice et culpabilisante.

Des travaux de recherche complémentaire via l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), mettent en avant que l'activité neuronale se concentre sur la zone du cerveau qui contrôle les émotions, l'amygdale (zone en rouge dans l'image ci-contre).

Découvrez l'article original : Cerveau : pourquoi nous blâmons facilement les autres

Quelques situations où la critique joue avec nos nerfs !

Durant la période d'éducation, une critique moralisatrice apparait encore le plus souvent nécessaire et constructive pour le jeune individu. Même si les modèles d'éducation évoluent, la société peine à statuer sur les modèles plus permissifs sans interdit ni jugement. La pédagogie Montessori dite ouverte, privilégie le libre arbitre et l'autonomie.

Au travers des stratégies digitales, les marques doivent intégrer les avis client et nourrir une connaissance avancée (voire prédictive) de leurs attentes. Mais comment pourraient-elles les satisfaire si ils sont plus naturellement critiques et insatisfaits. Ce propos me permet de ramener de la science molle dans la toute puissance du marketing Roiste. Une bonne plateforme de marque et un plan de communication habile doivent apporter à la marque, les valeurs et les fondamentaux d'image qui créent la préférence, de la tolérance au jugement et légitimer jusqu'aux intentions de celle-ci.

Dans le management, pléthore de méthodes favorisent le partage d'idée, le management collectif, l'initiative individuelle, l'agilité et l'amélioration continue. Mais nous savons que l'un des freins majeurs dans beaucoup de structures, est un manque d'optimisme ou d'enthousiasme, de lâcher prise face au changement. Nombres d'entreprises sont en panne d'intention et de détermination du plus grand nombre, à cause d'une suspicion naturelle induite par une critique rapide et négative des décisions prises. Face à quoi les "nouveaux managers", qui sont plus des leaders que des gestionnaires, doivent faire face. Ils adoptent alors un management itératif et collectif. Ces modèles ouverts, sont inspirant et pourtant méfiés.

Au sein des réseaux sociaux personnels, les marques et les internautes s'exposent selon un registre de plus en plus"heroic centric" (Hero Centric selon CocaCola). Chaque jour sur la toile, des millions de selfies ou de comptes sociaux sont consultés, ce qui révèle le paradoxe de l'exposition volontaire à la critique. C'est un remplacement accéléré par internet de la valeur du "Soi" au profit du "Nous". Sujet vaste et passionnant.

Pour conclure, la critique est une convention de notre société façonnée par les idéologies, les conflits économiques, et l'histoire. Si la science vient à prouver que nous formulons plus rapidement et plus fortement une critique négative alors je ne changerai rien de mon principe: Quand une chose ou une personne m'irrite au point de vouloir la juger, alors prendre le temps de dormir dessus est sage :-)

Pin it! 2 commentaires

Commentaires

  • Je pense que chacun peut interpréter des critiques de façon différente. En fonction de sa maturité, son éducation, sa sensibilité...
    Ne croyez vous pas que certaines critiques aussi négatives qu'elles puissent paraître, peuvent parfois être positives ?
    Prenons l'exemple un enfant. Ne jamais le contredire ou ne jamais critiquer ses actes ne le rendrait pas trop narcissique ?
    http://m.sciencesetavenir.fr/article/20150310.OBS4229/pourquoi-certains-enfants-deviennent-ils-narcissiques.html

    Un manager lui aussi ne pourrait il pas être confronté aux jugements de ses collaborateurs en vue d'améliorer certains de ses comportements?

    C'est une question ouverte mais les critiques négatives et donc naturelles ne sont elles pas aissi bénéfiques ? A condition de savoir les maîtriser (réfléchir) un peu avant de les formuler je vous l'accorde ?

    Merci pour cet article
    Helene

  • Bonjour Hélène et enchanté. Je n'ai pas de certitudes bien sûr mais je constate que la critique dite négative est effectivement dominante, dans une période où l'engagement et le courage font défaut. Alors je souhaite tendre à plus de critique constructive : vous en conviendrez elle peut être autant positive que négative ! Qu'elle soit constructive tient surtout, qu'elle soit juste et expliquée. Pour ce qui est de l'éducation (de mes 2 enfants) je privilégie la responsabilisation et le "dire vrai". Les interpeler autant sur ce qui est bien que mal, tout en expliquant mes "alertes". Personne n'étant parfait, nous cherchons à instruire l'autre dans le respect et la bienveillance. C'est également valable pour le management, et surtout pour lui je pense. Car le monde du travail et de la collaboration est parfois bien mal mené. Merci et au plaisir de vous lire ici Hélène.

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