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Et si les cols blancs n'étaient plus ceux que l'on croit ?

Mais qui sont ceux que l'on appelle les "cols blancs" ?
Les cols blancs est une expression dont le sens à évoluer avec le monde du travail. Initialement l'expression désignait les travailleurs du tertiaire (la bureaucratie). L'expression désigne désormais une "élite", faite d'hommes d'affaires et des bureaucrates de grande envergure. L'expression cols blancs est davantage "critique" qu'elle ne l'a été à sa création au début du XX siècle.

col blanc, cols blancs, patrons, entreprise, économie, capitalisme, tertiaire, travail, travailleursComme de nombreuses expressions, c'est en revenant à leur sens premier que l'on décrypte les évolutions qui nous entourent. Ce billet pose quelques questions autour des cols blancs.

Perso : Issus du secteur de la communication et des agences, je distinguerai tout de suite le col blanc à chemise immaculée et le col blanc polo Lacoste. L'un dirige l'entreprise par la finance et la stratégie, les autres (parce qu'ils sont plus nombreux que le premier) structurent et développent les activités opérationnelles de l'entreprise et son rayonnement professionnel.

Ce billet est aussi le moyen de dénoncer une situation. Dans les entreprises, on perd toute notion de bon sens. Les cols blancs "élites" ternissent désormais l'image d'entreprises créées et portaient par les vrais cols blancs, travailleurs garant de la viabilité des entreprises, acteurs quotidiens d'un modèle tertiaire imaginé pour accompagner et dévleopper les industries dans des années de prospérité et des services, relais nécessaires du développement de nos sociétés.

Il y a une crise de reconnaissance et d'incarnation du col blanc :

  • il y a les grands patrons d'un côté perçus de plus en plus comme des non-Hommes (perte du sens moral, création d'inégalités, gestionnaires plutôt que créateurs, plans sociaux, délocalisation, préférant la spéculation au plein emploi)
  • et de l'autre côté les travailleurs des bureaux, appelés cadres, agents de maitrise ou employés qui eux perdent le sens de leur action (pression financière, gestion quotidienne des paradoxes, perte de moyens et de ressources pour agir ...).


Le travailleurs "col blanc" est là pour strucuturer une ou plusieurs activités et non l'initier. Vous constaterez dans de nombreux cas cette nuance. Les évolutions successives du tertiaire ont entrainé une multipication des couches dans l'entreprise faisant des cadres, des personnels encadrant et non plus décisionnaires. Que vous soyez cadre junior ou sénior, vous sentez une nécessité de faire valider vos intentions et de valider celle de vos subordonnés. C'est une régulation permanente du risque qui finit par ralentir l'entreprise. Les entreprises qui poursuivent leur croissance (opérationnelle) en opposition à la croissance financière (spéculation, capitalisation) sont souvent celles qui ont des modèles plus "permissifs" fondés sur l'initiative et le collaboratif. Dans ce dernier cas on ne change pas les hommes mais les méthodes qui régissent leur relation professionnelle. Les concepts, process et outils de l'entreprise 2.0 sont une réponse à la mise en oeuvre de modèles fondés sur l'initiative collective. Collaborer horizontalement là où le modèle vertical montre ses limites. L'initiative personnelle n'est pas une réponse tangible dans le développement pérenne et raisonné des entreprises mais collectivement, le modèle prend du sens. Les modèles collaboratifs se développent alors pour cadrer mais surtout encourager la création. Les marques dynamiques misent dessus et ainsi reconnaissent la valeurs de leurs travailleurs "cols blancs".

Les cols blancs de XXI siècles (selon le sens initial) sont des travailleurs qui accompagnent le développement de la société.

Les cadres d'aujourd'hui, crise économique aidant, ont franchis un nouveau pas vers la docilité. Rares sont les cadres qui créent de la valeur additionnelle à l'entreprise sans que celle-ci lui ai été commandé. L'initiative personnelle est compliquée par les étapes de validation plus nombreuses et désormais frileuses. Un cadre a de moins en moins l'occasion de faire remonter et développer une idée dans son temps de travail (45 à 60h/ sem pour être productif. Pour créer il faut aller au-delà). Dans le même temps, il est demandé au cadre de faire redescendre les tensions du marché. "Tu dois désigner le collaborateur dont tu penses le poste le moins nécessaire à ton service. Si nous devons alléger la masse salariale, nous aurons ainsi des réponses rapides" ou bien "Prévois  moins 20% de coût de fonctionnement pour ton service. 2013 va être difficile. tu ne voudrais pas que tout le service soit fermé en 2014 ?".

L'expression "col blanc" pour vous, désigne-t-elle ceux qui font le sale boulot ? De quel sale boulot parlons-nous ? N'êtes vous pas intéressé comme moi par les expressions qui évoluent, qui perdent leur sens premier ? Les expressions et mots qui ressortent "perverties" dans Google. Aucun des premiers liens dans Google (hors wikipédia) ne parlent des cols blancs de la bonne manière (de sa vraie description).

Autres témoignages de ces changements :

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