Non satisfaites d'être au plus proche des consommateurs, les actions de Guerilla Marketing exposent à des messages plus qu'explicites, percutants voire trash, qui ne peuvent pas vous laisser indifférents. Ce sont des actions de proximité, actives (l'affichage serait passif par opposition) et virale par leur impact fort (souvent très créative et surprenante). Dans les dernières campagnes vues, on suppose que le trash fait vendre. Je suis intéressé par cette convergence de sens qui se manifeste entre art et pub (ce n'est pas nouveau puisqu'ils se nourissent l'un de l'autre), messages à caractère "socio-politiques" et purement mercantiles. Nous vivons quelques happening publicitaire, qui visent à créer l'événement autour d'un message ou d'un produit de manière "actionniste".  Pour les actionnistes viennois actifs dans les année 60, des vicères animales ou la mise en scène de la mort participe à la prise de parole et à la prise d'espace au sens litéral. Pour ces derniers, le message était de dimension artistique  mais tout autant politique, déjà baigné dans les problématiques sociales au même titre aujourd'hui que l'acte d'achat ou de non achat. La communication renoue avec certains excés du happening, sans toute fois devoir tomber dans les même travers. La mise en scène et le message doivent rester pertinents et compris par le plus grand nombre... par exemple basés sur le principe de l'AIDA : Attention (attirer l'), Intérêt (suscuter l'), Désir (provoquer le) et Adhésion (ou l'action, et dans le cas d'une campagne produit, l'adhésion serait l'Achat).

Petite réflexion entre amis

Je me suis retrouvé scotché ce matin aux alentours de 1h30 [am], devant un programme sur ARTE sur la publicité. Bien que le film semblait avoir vécu un peu, les quesitonnements et les thématiques dégagées étaient comme à l'habitude des programmes de cette chaîne, justes et précis.
Des créatifs de renoms et d'autres portaient un regard parfois excité sur leur travail, et parfois plus sinistre. Quoiqu'il en soit, un passage m'a interpellé. Après avoir débattu un instant avec un directeur de création, de la mutation des médias et des médiums de la publicité, il y a eu une sorte de portrait du mouvement Anti-Pub. On y voyait des manifestants de l'ombre [activité nocturne] dégrader des mobiliers, souiller des affiches ou caricaturer des égéries. Ils scandaient des slogans et réclamaient la libération des villes de tous ses panneaux dégradants et racolleurs [en gros].

Puis ce matin vers 10h, j'ai lu un billet de Mathilde [Bagatelles], qui parle des mutations des cibles et des schémas marketing qui en synthétisent les stygmates du "consommateurs". De la convergence de ces deux sources d'information non liées par le contexte, je me suis mis à fantasmer une stratégie de communication.

La communication en mutation prévoit-elle la disparition à terme de l'affichage public ?

Depuis quelques années, on assiste à l'émergence de l'internet dans les stratégies marketing, accentuée par les outils de création de sites et de blogs accessibles à tous. Le poids nouveau des Bloggueurs sur la stratégie des marques n'est plus à prouver [publication Novembre 2006 d'une analyse menée par MediaEdge:CIA - Les carnets de l'influence : Les consobloggueus]. La consommation grandissante des médias de proximités comme la presse [annonce presse], et l'internet [banniere, lien sponsorisé, blog, e-commerce] ,pourraient-elles annoncer le déclin voire la mort de l'affichage et ainsi débarasser nos routes et nos villes des 4x3 et autres 3.60x2.40 (de mémoire format réel des affichages urbains, la 4x3 étant réservée aux périphéries de villes et campagnes) ?

Que pensez-vous du devenir de l'affichage ? De la mutation des cibles, des médias, etc ???
Avons-nous le recul nécessaire ?
Il gène beaucoup de gens que ce soit pour une violence particulière du message, ou plus largement des indélicatesses exposés au plus grand nombre (dégradation de la personne, sexe, alcool, discrimination, ambiguïté sociétale, racollage...)

Merci - A vous de réagir !!!
Stéphane th.