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  • Les suisses ont très envie de vous recevoir

    Après avoir fait une originale et remarquée opération de street dans les rue de Paris courant de l'hiver, les Suisses mettent en ligne une vidéo dont l'idée semble tout aussi ambitieuse et originale. Il n'est plus question ici de couvrir de neige des véhicules aux couleurs Suisses dans Paris, mais bien de veiller à la propreté des paysages touristiques.

    La Suisse signe là une campagne de communication décalée et s'inscrit dans une tendance forte de promotion des régions. Les enjeux touristiques sont si forts que les initiatives ne se comptent plus ! Souvent pleines d'esprit, de créativité et d'auto-dérision, les régions font preuve d'une énergie prometteuse (je me souviens des initiatives Diversivie, Trouvez votre point G)...

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  • Adictiz : les marques souhaitent s'appuyer (ouvertement) sur les communautés

    J'ai découvert adictiz.com

    Cette initiative à la fois intéressante, car à la convergence de comportements et outils internet observés ces dernières années dans la relation entre marques et consommateurs, et à la fois "inquiétante" car révélatrice d'une perte de liberté par ces derniers. Adictiz entend apporter une réponse aux marques en devenant le 1er réseau social dédié à l’univers des marques et des produits.

    Reste à observer comment ce nouveau site communautaire sera accueilli. Mettre en rapport direct les marques avec les utilisateurs tel est l’idée de Adictiz qui a vu le jour ces derniers jours. Adictiz se présente comme le réseau social des marques et offre aux utilisateurs une interaction directe et "facile" avec celles-ci.

    Adictiz voit le jour (lancement ce 16 avril) dans un climat un peu particulier. Si les réseaux sociaux sont parmi les initiatives les plus actives et durables du web 2.0, l'apparition d'initiatives de marques sont bien inégalement accueillies. Les marques sont jugées fun et attirantes si elles proposent des contenus de qualités ou créatifs, alors qu'elles sont jugées manipulatrices (bad buzz) lorsqu'elles imposent leurs messages à la communauté (comme le commentaire récent d'Isabelle relatif à allezonbouge.net).

    adictiz.jpg

    “Aujourd’hui lorsqu’une entreprise souhaite lancer un nouveau produit, elle s’appuie sur une étude de marché,un sondage en interne, un cabinet spécialisé. Mais l’échantillon des personnes consultées est limité, voire restrictif. Pourquoi ne pas alors poser directement la question aux consommateurs, et sur un large panel ?” tel est le postulat qui a encouragé la création de cette plateforme.

    Dès sa création la plateforme n'a pas pu résisté à la tentation de créer une monnaie (d'échange) qu'est le TIZ. Cumulés par les internautes actifs, les sommes donnent accès à des cadeaux, tranformant alors la popularité ou l'activité sociale en bien matériel. Ceci n'est pas sans rappeler le débat ouvert par l'article récent publié dans Stratégies 1541 en page 5 sur la rémunération (ou non) des blogeurs influents. Dans une quête relationnelle, les marques voit en ce site une réelle opportunité de partager avec les prospects/ consommateurs finaux. Les internautes pourraient alors participer à la conception des nouveaux produits, mais ne s'agit-il pas d'une promesse ambitieuse, voire illusoire (faite aux mannonceurs et/ ou aux internautes). Reste la question de la pertinence de l'influence des consommateurs sur une marque ; Si elle est utile pour événementialiser sa relation client, elle n'a à priori peu de sens si elle est permanente, dans le schéma économique actuel. Si demain les marques sont fondées et administrées sur un modèle coopératif ou participatif, ce sera différent (ex : Offre et Demande ne font qu'un, sur la plateforme MyMajorCompany).

     

    Quelle est l'offre du site au juste ?

    • Pour les internautes, adictiz offre des services gratuits comme participer à des jeux associés à des marques ou produits, prendre part à des concours, s’informer sur les dernières actualités des marques ainsi qu'interagir avec elles.
    • Pour les marques, adictiz est une solution pour communiquer différemment avec la communauté d'internautes, pour obtenir des informations pertinentes sur leurs attentes, être à l’affût des tendances et proposer les produits de demain en adéquation.

     

    Le rôle du site est alors de permettre de croiser avis d'internautes et informations officielles de marques. D'un point de vue plus "pessimiste", on sait qu'elles profiteront des informations et critiques échangées pour établir en leur sein, des stratégies marketing et de communication hors de contrôle des contributeurs (et par conséquent des consommateurs). Alors la frontière entre domaine public et privé sera tendancieuse et pourra faire naître un sentiment ambigüe de tromperie, voire de manipulation. Les internautes les plus jeunes, sont-ils prêts à le comprendre, et armés face à cette menace ?

    De plus, par les concours de créations de logo, de slogan, de packaging (etc...) par l’ensemble de la communauté, adictiz donne aux marques une matière intellectuelle riche et en marge de toute législation claire (droits d'internet encore flou).

    marques-sur-adictiz.jpgMalgré ses doutes et craintes, l'engouement communautaire au profit de la consommation de demain (faire évoluer les produits) est un concept fédérateur et porteur de sens. La communauté adictiz, au travers des 100 millions d’internautes européens, porterait alors de nouveaux produits, marques, concepts, idées de buzz, campagnes de publicité, etc. Je me dis à priori : Comment faire bouger de ses lignes, une marque comme DANONE ? COCA COLA ? HSBC ? Certes ces marques sont réceptives à des tendances marketing BtoC fortes (pour adapter campagnes, tons, égéries, etc...), mais pourquoi m'écouteraient-elles sur le choix d'un produit ou pour son identité à sortir dans les 2 ans (et problème de concurrence sur ces débats rendus publics) !

    Le site est simple et efficace dans son approche design. Reste à savoir si les marques y joueront réellement un rôle et si se montera une réelle communauté de membres actifs (constructifs et bienveillants). Les fans de marques trouveront un avantage certain à court terme grâce aux nombreux cadeaux attirants mis en jeux, mais qu'en sera-t-il à long terme !

    A la découverte de ce concept communautaire, je m'arrête sur quelques notions (enjeux à compléter et à murir) :

    • Transparence et animation de contenus de qualité (community mangement de la part des marques)
    • Réactivité et prise en compte des retours (je crains que la notion de temps ne soit pas la même entre internautes et marques - les premiers voient à court terme, sont réactifs, les marques elles ont besoin de construire des visions moyens et long termes)
    • Bienveillance et franchise mutuelle (internautes polis en quête de cadeaux et marques respectueuses des contributeurs )
    • Sens auto-critique tant dans la communauté que des marques (faire évoluer et monter en maturité cette relation "partenaires 2.0")
    • Permettre une maîtrise parfaite de l'identitié (pouvoir faire disparaître mes données personnelles, mon historique)
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  • BMW Z4 ou quand innovation rime avec communication

    pictoZ4.jpgRavi de voir que je ne suis pas le seul à considérer l'innovation technologique comme un moyen de réenchanter une marque, un produit et son rapport à lui. Sur son site dédié, BMW a bien compris comment tirer partie de l'engouement pour la réalité augmentée. Le rendu des films est agréable et de qualité... pour une pub !

    Entendons nous bien sur ma perception. Je fais le pari que BMW ne cherche pas à présenter concrètement une application de réalité augmentée, mais participe à une opération de communication (de marque) autour de leur intérêt pour cette innovation. BMW explorent ainsi les opportunités d'impact (viralité) que la réalité augmentée offre et surfe sur les fantasmes d'usages qu'elle alimente. L'innovation devient alors porteuse de valeur que le constructeur automobile considère comme sienne. Je déplore que le format clip promotionnel retire aux utilisateurs le rôle de "juges" comme sur le même mode participatif que l'Applestore. BMW préfère vendre l'application et laisser se distiller son "pouvoir" de communication au travers des vidéos ci-dessous. L'expérience utilisateur de la RA semble secondaire par rapport à l'impact des images. Le message de cette "pub" prime sur le contenu, alors utilisé comme prétexte.

    BMW part du postulat que les publics visés par l'initiative vont croire à la "poésie" du concept, la qualité des rendus et l'optimisation technique apparente de l'application (rendus fluides). Le souci est que la RA reste aujourd'hui une innovation réceptive par un public limité, et qui plus est "expérimenté" aux usages et technologique web/ mobile (dont des early-adopter). Dans ce contexte, est-ce réellement aussi simple d'utiliser la RA (pas encore matûre) pour une communication de marque autrement que sous un angle expérimental ? Mini ou Citroën, l'ont fait avant avec plus d'humilité et un parti-pris de l'ordre de l'expérimentation justement (la preuve) et non de la promesse comme ici !

    J'ai toutefois testé l'application avec mon portable pro et une cam (je n'ai pas résisté à la tentation de la manipuler) et le résultat est satisfaisant. Reste le problème (pour le gd public) de la qualité des matériels (pc, webcam), d'une posture en "regard subjectif" qui nécessite un temps d'adaptation, et des conditions d'utilisation (coupure de reconnaissance encore très fréquente et flottement des mouvements perceptibles). Je constate une fois de plus que la dimension ludique est un bénéfice évident et réelle de la réalité augmentée. mon test ci-dessous.


    DemoZ4
    envoyé par sqli

    Je pense que le débat est largement ouvert entre communicants et "faiseurs" (développeurs et concepteurs d'applications en RA) depuis que des expérimentations dont quelques fakes sont publiés en ligne. Pour participer à des échanges réguliers sur le sujet, je pense donc être objectif de mettre ce billet dans la catgorie communication, plutôt que Prospectives & Innovation. Non ?

    In fine, bravo pour la réalisation des films, bien vu pour le message "enchanté", bonne capitalisation sur les valeurs de l'innovation (vs constructeur auto), mais attention de ne pas aller trop vite (RA immature face à des usages grand public) et par une promesse inadaptée, de pervertir le discours technologique, au mépris des usages et opportunités réelles (à venir).

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  • Opé de "e-Guerilla" virale !

    On finit par s'y perdre entre opé de guérilla, street et virale...
    En bref, j'embed ci-dessous une vidéo qui a pris tous les codes, les a "secoué" et en retire le meilleur pour une opération virale de grande envergure (grand impact ? à vérifier !). En tous les cas, c'est toujours intéressant de voir une surenchère habile des procédés de promotion. Les versions "caméra au poing" reprises sous forme de reportages Tv à travers le monde se multiplient sur les plateformes et blogs...

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