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Nos maux... mes insomnies.

bonjour à tous,

j'ai décidé ce matin de vous écrire une lettre plus qu'un billet. Cette lettre s'adresse davantage aux égarés de l'internet qui arrive sur Ctoutcom après avoir fait une requête sur le terme "insomnie". Je constate dans mes statistiques que presque 10% des requêtes du mois tourne autour du terme insomnie, et ce maux participe de fait à la vie du blog.

Longtemps l'invité privilégié d'insomnies créatrices, mais aussi victimes de nuits anxiogènes à remettre mes choix en cause, ou encore à craindre de ne savoir en faire. Je me reconnais dans vos maux, et profite d'en partager ma perception...

Les insomnies peuvent être "utiles" si elles sont sous un contrôle bienveillant. Mais de quel contrôle puis-je parlé, moi qui est des années durant étais contraint de prendre des fragments de pillules blanches. Je pense que tout s'est amélioré pour moi, le jour où épuisé de toutes ses nuits de vagabondage, j'ai décidé d'en faire usage et profiter de cet espace nocturne propice à une perception différente. Mes insomnies seraient, je le pense, à catégoriser en trois phases consécutives et chronologiques :

1. Les insomnies créatrices
De 16 à 23 ans environ, porté par une réelle passion pour l'image et mes études créatives (bac des arts appliqués puis études supérieures en communication visuelle), j'avais pris pour habitude d'avoir un carnet sur mon chevet, car si je dormais, les nuits étaient toujours le théâtre de mes idées, mes pulsions créatives. Je pouvais à chaque instant me relever, noter mon idée, ou souvent trop impatient je pouvais me mettre au travail. Plus tard, j'ai usé de mes nuits pour m'adonner à une activité qui était devenue mienne : la peinture. Sans lien avec mes études, j'ai recherché des nuits durant un style propre, une inspiration personnelle. Quelle belle période !

2. Les insomnies constructrices
Je fais ici allusion au boa constructor, qui écrase, désarticule ses proies pour subvenir à un besoin vital, comme une torture nécessaire et préalable à tout repas. Ces nuits ont été douloureuses mais participent sans aucun doute à ce que je suis aujourd'hui de connaissance, de volonté, et ont confortées ma perception du "monde" tel que je souhaite le vivre. Des nuits durant, parfois sans même une heure de sommeil, j'ai retourné des réflexions, des problèmes sans cesse, maintenu éveillé par quelques activités de lecture, écriture et de consommation culturelle grâce aux émissions de la nuit. Avec le recul, je me rends compte m'être énormement nourri de cette période tant culturellement (de fait) que sur le plan analytique. A l'époque pourtant, je les voyais destructrices, car pleines de doutes et d'angoisses de jeune adulte probablement.

3. Les insomnies révélatrices
Les dernières en date (depuis 3 ans environ) sont quant à elles des insomnies révélatrices. Soit elles me servent à m'investir dans mon travail, mes projets personnelles, et des réflexions devenues plus "sereines". Je ne subis plus de ne pas pouvoir dormir, voire décide de rester éveillé, ou me relever par envie. L'enthousiasme d'avancer et de construire est plus fort que le reste. A contrario, j'ai appris à faire tout ce qui est nécessaire à réunir les meilleures conditions de sommeil, lorsque je le juge utile. Dès que j'identifie une semaine chargée et stressante, j'organise mon week-end en conséquence, et réunis "mes conditions de satisfaction/ bien-être" (en bref : des activités de plein air ou créatives, renforcer les liens familiaux et/ ou amicaux, une hygiène alimentaire, et un "temps calme" individuel).

Bilan de tout cela ! J'ai appris à faire de mes insomnies une force, bien que le chemin fût long et difficile... et que rien n'est définitivement acquis.

Récit personnel soit, certainement sans intérêt pour vous, mais à quoi cela sert-il de se lire, s'écrire, se poker, se twitter, se bookmarker, si on ne peut pas livrer sans pudeur quelques tranches de vie (et mettre le "standing" de nos identités numériques au placard quelques instants). Pour faire référence à une citation* de cristobal serra (philosophe espagnol) que j'affectionne et modifie pour l'occasion : "Mieux vaut bloguer que se faire psychanalyser !"

* citation originale : "Mieux vaut philosopher que se faire psychanalyser".

Au fait, je suis tenté de penser que le début de l'histoire vient de ce billet.

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