Se promettre de vivre en phase avec soi-même... en avoir seulement la conscience. (vendredi, 27 avril 2012)

Un billet comme celui-ci est le prolongement d'une réflexion rarement d'une certitude. Il est peut-être maladroit, hésitant, exagérément personnel. Il est bien difficile d'engager ce billet, car je ne veux pas me "déverser" par le je néanmoins ces pensées sont les miennes, peut-être un peu les vôtres.

Lisez et faites vous une opinion.

Il me parait nécessaire de reprendre le contrôle de ce que j'appelle l'inspiration
Jusqu'à ce jour mon entourage, mes choix et mes réussites ont milité pour que je crois et suive mes inspirations. Cet croyance est même devenu un leitmotiv professionnel et relationnel.
- Inspire-moi, je serai séduit.
- Etre inspirant, pour intéresser voire convaincre.
Mais les années passent et je constate qu'en cherchant plus de quiétude, de maturité, je m'invite sur une voie malheureuse :être moins intuitif. Une opposition de style entre le jeune fougueux et le vieux sage, entre l'apprenant et le sachant, le challenger et celui qui est reconnu. Emettre un refus de maturité par crainte de perdre son inspiration consiste à considérer vaine la quête de savoirs, de réussites et donc de reconnaissance. Notre société ne nous prépare pas à renoncer à ce qui semblait le salut pour chacun. C'est convenu toutefois, je dois réhabiliter l'intuition, l'inspiration et les envies pour que ma maturité soit agile et affutée, et surtout pas source de passivité et de calme. Même si c'est aux yeux des autres, être plus candide ou vulnérable en apparence. Le bonheur est que cette dernière est souvent trompeuse.

Inspiré, j'accomplirai plus encore que je ne l'imagine encore ce soir.

Il me semble essentiel de réapprendre à être intime
"Etre soi-même" comme l'on dit est une chose difficile qui peut souffrir d'être orchestré en public. Je ne maîtrise pas suffisament les concepts de la psychologie exprimés par Freud mais je découvre que même si la conscience et la perception de "qui je suis" est "possible" par l'écoute de soi (appelons ça comme ça), je réalise que toutes mes démarches et actions ne sont pas en phase avec mes aspirations profondes. Etre entier, disponible et bienveillant "ne s'outille pas". Aussi si ce blog est un réel désir, si partager est une envie, j'ai eu tort de confondre lectorat et public. Celui qui me lit ici est libre de me contacter à tout moment, de se sentir proche des sujets que j'aborde, d'apprendre et de débattre, mais en aucun cas je ne dois attendre un retour. Les bloggeurs parmi lesquels j'ai grandi depuis 2005 n'ont pas tous suivi la même voie. Je pense me rendre compte que j'ai vogué vers les mauvaises espérances. Renvoyant pour certains un statut de "stars de la toile", il semblait nécessaire de profesionnaliser son rapport aux autres. Ce soir je réalise que je suis lu, qu'écrire m'est utile, et que cette rencontre "informelle" ne doit pas être prisonnière d'un dispositif numérique 2.0 aussi ludique soit-il. Aussi je veux vous rendre l'anonymat que je vous préfère. Ceux qui cherchent, trouveront mes autres lieux et sujets d'expression. Je ne me reconnais pas dans le devoir d'omniprésence de certains acteurs de la toile. La lecture est une liberté que certaines erreurs m'ont fait oublier. Dans quelques jours, je fermerai la page facebook de ce blog et poursuivrai de publier ici. Si nous devons être intimes, nous le serons en notre propre nom sur un réseau social ou ailleurs.

Le respect de sa propre intimité est nécessaire à la notion de "qui je suis".

J'espère reprendre la place du débutant et avoir sa chance programmée.
J'ai grandi à bon rythme et avec énergie tant dans ma vie personnelle que professionnelle. Je ne porte pas la Rolex de Jacques Segela mais j'ai acquis mes signes de richesse : je suis aimé, respecté, je partage des valeurs saines avec mes proches, partenaires, clients, soutenu par les collaborateurs de toutes mes vies, etc... Si j'ai obtenu cela, si chacun d'entre nous peut l'obtenir c'est à force de désir. Le débutant désire davantage que celui qui est arrivé au bout de sa trajectoire. Je veux revivre mes heures de croyances folles, réveiller le convaincu que je suis, et être inspirant toujours. La trentaine pourrait être un sujet (je vais sur 31), mais elle ne sera qu'une parenthèse. Je pense que j'ai de nouvelles choses à me prouver. J'aimerai ne jamais oublier que la chance du débutant est une réalité pour garder l'esprit créatif, prionier, vif... Jeune, on me disait : "La chance ne s'attend pas, elle se provoque".

Animé par le désir, je provoquerai la chance qui me fera réussir plus encore que je ne l'imagine encore ce soir.

Personne ne devrait avoir à renoncer au "vide" fait de solitude et de silence.
Il n'est pas rare que je réalise que ma vie ne me permet plus de vivre des moments de solitude et de silence. Il est nécessaire d'exister sur son lieu de travail, le soir venu femme et enfants sollicitent l'attention qui leur est légitime, la plupart des amis vous préfèrent festifs et souriants, seuls on s'accroche à nos mobiles, pc, consoles et réseaux sociaux... Les responsabilités et l'énergie sollicitées par la vie elle-même ont relayé le plus souvent mes insomnies prolifiques au rang de souvenirs. Et malgré les opportunités de moments de silence (ceux durant lesquels vous vous entendez penser, créer, dérouler un raisonnement libre), on s'inflige de lire nos mails, les posts, à rester alerte sur les bons plans de dernière minute, craignant sans cesse de louper un tweet ou de ne pas battre le record à notre jeu préféré... Et comble de l'ironie, plus les années passent plus je me sens obligé de toucher à tous les sujets comme si la politique, le référencement naturel, la faim dans le monde, les scandales sexuels, les lois sur le numérique, l'évolution du climat devaient être parmis mes spécialités. Dans tout cela quand nous retrouvons-nous face à nous même pour penser, créer, prendre du recul ?

J'accepte d'accueillir "le vide" comme la condition de réussite d'un présent et d'un avenir bien rempli.

En quelques paragraphes, je viens de me réconcilier avec mon inspiration première : écrire sur ce blog pour partager sans crainte de jugement, pour débattre et témoigner de questions que l'on se pose. En quelques minutes, j'ai également partagé le prémice d'actions et de renouveau. Rien d'austentatoire, malgré le déballage excessif de ce soir. Mon renouveau commence, de ne plus avoir ces mots coincés quelque part entre mon "moi" et mon "sur moi".

J'aime le doute qu'engendre la réflexion. Il annonce toujours des moments d'éveil et de découverte extraordinaire.

| Lien permanent | Commentaires (0) | | |