Management personnel : "Tout est dans la perception" (vendredi, 11 septembre 2009)

Billet personnel, torchon ou état de fait sur une France qui se lève tôt. Je suis de ceux qui sont passionnés, moteurs et demandeurs, qui souvent ont le besoin de donner du sens à leur semaine de +de 60h, à une certaine pression qu'ils acceptent et en plus de celle qu'ils se donnent.

Le postulat :
Etant le seul à réellement s'intéresser à son bien être et à très bien se connaitre, chacun doit accepter de devenir son manager personnel. Je réalise et vous fait part d'une compétence individuelle à développer, devenue selon mon expérience une bonne garantie de motivation (la vraie, celle qui dure et donne du sens).

L'enjeu de cette prise en main :
Savoir où suis-je prêt à aller, et au prix de quels efforts ?

Vous l'aurez compris, ce que je tente de généraliser, et issu d'un cheminement personnel que j'ai entrepris pour mon bien être et finalement ma performance. Cela fait donc plusieurs mois que j'élabore un rapport nouveau à mon activité.

En quoi ça me fait évoluer ? Le quotidien (temps de transports, les "spectres" de la crise, et les inquiétudes grippales) est devenu malgré nous un réservoir à prétextes, déclencheurs de remises en causes des modèles, et d'attentes d'une activité professionnelle plus durable, basée sur des croyances fondamentales comme la confiance, le transfert de connaissances, l'épanouissement personnel, le respect du temps, l'engagement et la création.

Pourquoi m'arrêter sur ces croyances que tous, vous diront respecter ? Je me rends compte au quotidien que de nombreuses personnes avancent dans leur activité sans conviction ou perception juste de l'effort accompli. Régulièrement je m'interroge sur mon "humeur professionnelle" et constate que je peine les premières minutes à formuler ce que je fais (la base), si ce que je fais est profitable ou non à mon entourage professionnel (clients, partenaires, mon entreprise...), et finalement si je suis sur le bon chemin. Partant de ce constat, je me recentre sur mes croyances et mesure leurs accomplissements (ou non) pour mieux piloter le sentiment subjectif avec lequel nous devons tous composer : la confiance en soi.

Quel bénéfice en attendre ? Forcé de constaté que nous ne sommes pas au top de notre motivation et de notre satisfaction chaque minute, en s'imposant d'être lucide sur ce point, nous adaptons le plus souvent possible notre rapport à l'effort. Par exemple mesurer son investissement sur de plus longues périodes permet d'échapper aux excés (éviter le moral en dents de scies). Progressivement nous modifions la perception de la "réussite", pour se contenter du bien et pas viser toujours le mieux (victoires peut-être moins ambitieuses mais plus régulières et "incrémentales"). Nous pourrons également bâtir grâce à cette prise de recul, des complicités nouvelles plus sereines (rapports sains, francs, authentiques...). Tout cela pour le bénéfice d'un meilleur "équilibre".

A titre personnel, cette urgence vient d'une opposition dont je suis conscient, autour des notions d'abandon de soi.

Il y a quelques semaines sur facebook, mes amis et collaborateurs pouvaient lire que mon retour de congés était entâché de termes que je considérai alors inappropriés, agressifs et superflux. Par exemple, la pression ambiante qui anime chacun, nous pousse à prétendre au caractère stratégique de toutes nos demandes. Par manque de dicernement et de raisons, nos cerveaux ont finis par assimiler l'urgence, l'exigence, comme une servitude désormais au registre du normal. Soit, mais pour quel bénéfice durable ?

Si chacun est en phase avec ses croyances et conscient de ses réussites, alors l'entreprise a autant à y gagner ! Finalement, la remise en cause est salutaire, utile et constructive pour tout l'écosystème de l'entreprise.

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