Restons calme... (lundi, 20 octobre 2008)

...ou tout au moins pertinent (évitons la kakophonie) !

Ce billet, en réaction à chaud à une intention louable qui a fait néanmoins aujourd'hui figure de maladresse et participe malgré elle à alimenter la confusion ambiante. Les conséquences collectives ne sont pas visibles à court terme, mais le message envoyé à certain, sera à moyen terme un risque nouveau pour tous (cf le retour sur la notion de "crise ressentie"). Je résumerai le contexte évoqué à son plus simple appareil : Depuis septembre, et dans un contexte où la crise faisait figure de sérieuse concurrente à la valeur ajoutée des entreprises (comme une fatalité), les relances commerciales enthousiastes (voire effrénées) de tous les sujets anciens et nouveaux font légions, incluant certainement au passage quelques mauvaises idées. Nous assistons à ce qui semble être une "intention louable", qui vise littéralement à bombarder les interlocuteurs d'information (pour les rassurer ? = Je communique donc j'existe !). Si le doute existe en cette période de crise mondiale, avec ses impacts annoncés ou avérés selon votre secteur d'activité (je vous laisse juge), il est néanmoins essentiel de rester pragmatique et organisé. La débauche d'effets et d'intentions constitue malgré toutes vos précautions, le plus souvent un accélérateur dans la diffusion d'une crise ressentie par chacun (vos collaborateurs proches), ou votre organisation (votre société ou groupe auquel vous appartenez). Par exemple, l'explosion non maîtrisée d'intentions managériales pour enrayer les craintes de votre société, de moins vendre ou de devoir se réorganiser, est un signe (ostentatoire) de désorganisation voire de panique laissé à l'appréciation des collaborateurs (et si ces phénomènes sortent de vos murs, vos clients et prospects seront touchés).

Juste pour revenir sur la notion de crise ressentie ?
C'est la réalité individuelle de la crise, celle qui est ressentie. Si je ressens une chose, c'est qu'elle existe (première réction subjective de l'individu). L'une des manifestation de cela, est le cas où un collègue vous fait part de ses difficultés, de ses angoisses et que celles-ci font écho à ce que vous vivez. Vous finissez alors par converger vers des ressentis communs, et le recevez comme étant une vérité désormais avérée (partagée) : si nous sommes deux à le ressentir, c'est qu'il existe une réalité à notre malaise !

Ce que je pourrais entendre par,
La débauche d'effets : communication tout azimut, réorganisation précipitée, "surenchère" de votre promesse marketing,etc ...)
La débauche d'intentions : A ne pas confondre avec les initiatives que je considère être des actions souvent nécessaires, à priori plus structurées et concertées que les intentions (entendez action intuitée, menée en marge des modèles et des process). L'intention est la projection d'une pensée vers une action (avoir l'intention de), alors que l'initiative est une action concrète.

Dans le climat du moment, de nombreuses solutions résideront dans un travail de fond et non de surface. Les faits reprendront leur place devant les intentions, les résultats mesurables devant les opportunités, etc... Et si la crise finissait de faire plier la communication face au marketing, comme on le voit dans certains secteurs hyper-concurrentiels depuis quelques années déjà ?

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